Le prophète Mohammed (pbsl) recoit la révélation

Publié le par ahmed

CE fut LÀ, pendant une nuit du mois de Ramadan, à l'âge de 40 ans, que le Très-Haut appela Muhammad (PBSL) à son service. Cette nuit-là, connue sous le nom de Laylatu al-Qadr, « La nuit du Décret », l'esprit de Vérité descendit avec le décret de Dieu et une lumière pour l'humanité : le Coran. Un chapitre nouveau pour le monde allait commencer.

La grotte
La lune blanche décroissante brillait dans le ciel quand, soudainement, Muhammad perçut une présence. Dans le silence de la nuit une voix se fit entendre : « Lis ! » Muhammad était bouleversé. « Je ne sais pas lire », répondit-il. Lorsque la voix répéta l'ordre, c'était comme si la terre s'était mise à trembler : « Lis ! » - « Je ne sais pas lire. » II se sentit paralysé de peur, incapable de bouger. « Lis ! », répéta l'im­pressionnante voix. « Que dois-je lire? » Puis, soudainement, il se sentit libéré ; le temps et l'espace étaient comme suspendus, les cieux et la terre réunis. Paix - à l'instant où l'humanité se trouvait au seuil d'une aube nouvelle.
. Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé,
. qui a créé l'homme d'une adhérence.
. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble,
. qui a enseigné par la plume [le calame],
. a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas. Coran  96.1,5 sourate ALALAK
Ce furent les cinq premiers merveilleux versets du glorieux Coran. La voix était celle de l'Ange Gabriel, l'esprit de Foi et de Vérité, qui fut envoyé au dernier des prophètes de Dieu. La mission de Muhammad (pbsl) venait de commencer, le Messager de Dieu, une bénédiction pour les Mondes.
Le Prophète Muhammad venait de recevoir les premiers mots de son Seigneur sur le mont Hirâ'. Il dévala la montagne, le visage luisant de sueur, le cœur battant à tout rompre. Les versets du Coran faisaient encore écho en son âme. Quel avait été ce type de vision, quels mots avaient donc été pronon­cés ? Il courut vers Khadija en s'exclamant : « Couvre-moi ! Couvre-moi ! » Elle le réconforta tendrement tandis qu'il racontait ce qui venait de lui arriver. « Je crains qu'un mal ne m'atteigne ! » dit-il. « Jamais, par Dieu », lui répondit sa femme avec foi, « Dieu ne te voudra jamais de mal. Tu as de bonnes relations avec ta famille, tu aides le pauvre et le nécessiteux, tu accueilles tes invités généreusement et tu assistes les malheureux qui le méritent. »
Quelques jours plus tard, Khadija l'emmena chez son cousin, un scribe érudit nommé Waraqa, qui connaissait bien la Torah et l'Évangile. Après lui avoir décrit la fameuse nuit, le vieil homme, sans hésitation, affirma que cela avait vraiment dû être un rendez-vous avec l'Ange Gabriel, celui-là même que Dieu avait envoyé à Moïse : « J'aurais tant souhaité être jeune pour vivre jusqu'au temps où ton peuple te repoussera », lui dit le vieil homme'. Il savait que le Prophète, mentionné dans les Écritures, était arrivé. Ainsi commença la mission du dernier des prophètes (es) qui allait désormais influencer le monde entier, annonçant un nouvel âge dans l'histoire de la conscience et du progrès humains. Ainsi naquit l'Islam.

L'ouverture
La première a croire au Prophète fut sa femme Khadija, suivie très rapidement par le cousin de Muhammad, 'Ali, fils de Abu Talib, qui vivait avec eux. Certains s'opposaient violemment à admettre la mission de Muhammad, mais d'autres ouvraient grand leur cœur et acceptaient l'appel, à l'instar des proches amis de Muhammad, Abu Bakr, son servi­teur Zayd et tant d'autres encore. Après un certain temps, tandis que la révélation des versets cora­niques se poursuivait, il fut demandé au Prophète de délivrer publiquement le message de l'islam et de réciter les versets qui lui avaient été révélés.
. Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
. Louange à Dieu, Seigneur de l'univers.
. Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,
. Maître du Jour de la rétribution.
. C'est Toi [Seul] que nous adorons, et c'est Toi [Seul] dont nous implorons secours.
. Guide-nous dans le droit chemin,
. le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. Coran 1.1,6  sourate alfatiha
Un jour, le Prophète (pbsl) monta au sommet de Safa, un petit mont proche de la Maison Sacrée, et parla à son peuple, les gens de Qurai'sh. Tandis qu'ils se rassemblaient autour de lui, ils lui demandèrent quelle en était la raison. Muhammad répondit : « - Dites-moi, ô gens de la Mecque, si je vous disaisque je voyais une armée se diriger contre nous, de l'autre côté de la colline, me croiriez-vous ?
- Certainement, répondirent-ils tous, car nous te faisons confiance, tu ne mens jamais.
- Alors, poursuivit Muhammad (pbsl) sachez que je suis un avertisseur et que je vous annonce un terrible châtiment... Dieu m'a demandé de vous avertir, vous qui m'êtes proches, et je ne peux rien vous garantir de bon sur la terre ni dans les cieux. »
En entendant cela la foule devint muette de stupeur. Comme ils restaient immobiles sous un soleil de plomb, Abu Lahab", l'oncle du Prophète, s'écria alors : « Puisses-tu périr ! » Ils tournèrent tous leurs dos et se dispersèrent, laissant Muhammad seul.

Le rejet
Les gens de la Mecque entendirent ces paroles nouvelles les appelant à se soumettre à Dieu, à entrer dans l'islam. Mais les divisions apparurent bientôt. Beaucoup rejetèrent l'aveuglante vérité. Après de nombreuses années de reconnaissance de sa gentil­lesse et de sa piété, ils commencèrent à l'insulter, à le ridiculiser, et même à le traiter de fou. Malgré cela, jamais Muhammad ne répondit à l'insulte par l'insulte. Il avait l'habitude de dire : « Celui qui croit en Dieu et au jour du Jugement dernier doit être bon avec ses invités. Celui qui croit en Dieu et au jour du Jugement dernier doit honorer son voisin. Celui qui croit en Dieu et au jour du Jugement Dernier doit dire le bien ou se taire. »
Rien ne l'arrêtait. Il continuait patiemment à inviter ses concitoyens au premier pilier de l'islam : qu'il n'y a de dieu que Dieu et qu'il en était le Messager.
. Dis : "Il est Dieu, Unique.
. Dieu, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons.
. Il n'a jamais engendré, n'a pas été engendré non plus.
. Et nul n'est égal à Lui". Coran 112.1,4 Sourat ALIKHLASS 
Plus il appelait son peuple à se soumettre au Dieu unique, plus les chefs des différentes tribus enra­geaient ils disaient : «Réduira-t-il les divinités à un Seul Dieu ? Voilà une chose vraiment étonnante". » Coran 38.5  Ce qui les surprenait le plus était que ces nouveaux mots miraculeux - les versets du Coran - provenaient d'un homme qu'ils savaient être illettré. Jamais Muhammad (pbsl) n'avait appris à lire ni à écrire, peu d'Arabes en étaient capables à l'époque. Alors comment ces mots, à nul autre pareils quant à leur beauté et à leur agencement, pouvaient-ils sortir de sa bouche ?
Les chefs de Quraïsh, la tribu la plus influente de la Mecque, devinrent de plus en plus excédés. Lors de l'une de leur réunion, ils décidèrent de deman­der à Abu Talib, l'oncle et le protecteur du Prophète, d'essayer de stopper Muhammad dans sa mission consistant à appeler les gens à se départir des cou­tumes et de la religion de leurs pères.
Lorsque Muhammad entendit cela, il fut très ému car il éprouvait beaucoup d'amour et d'affec­tion pour son oncle, mais sa réponse fut sereine et calme : « Par Dieu ! S'ils plaçaient le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche, je n'abandonnerais jamais ma mission jusqu'à ce que Dieu me donne la victoire ou jusqu'à ma mort . »
Lentement, un par un, le nombre des musul­mans augmentait, guidés par le Prophète bien-armé. Le premier groupe de croyants suivit le chemin de la vérité et de la soumission. Leur amour de la Vérité resplendissait, illuminant la pâle société païenne de cette époque. La recherche des biens matériels - prin­cipal objectif et objet de toutes les ambitions ici-bas -avait été substituée par la recherche de la lumière et de la sagesse éternelles. « Quiconque recherche le chemin de la connaissance, Dieu lui facilitera le chemin du Paradis'», dit le Prophète.
Les musulmans furent l'objet de persécutions dès les premiers temps de l'Islam. Ceux qui étaient pauvres, ceux qui avaient peu de moyens et pas de statut social souffrirent le plus cruellement. On riait et on se moquait d'eux, et quand cela ne suffisait pas, les non croyants avaient même recours à des attaques et à des tortures physiques. On leur jetait des pierres ou des ordures. Quelques centaines de musulmans réus­sirent à quitter la Mecque, abandonnant leur maison, cherchant refuge en Abyssinie voisine, terre chrétienne'.
Ceux qui restèrent, subirent des persécutions de plus en plus violentes. Bilal, un esclave noir d'Abys­sinie qui s'était converti à l'islam, fut ligoté sur le sable brûlant sur l'ordre de son maître, tandis qu'on plaçait d'énormes pierres sur sa poitrine. « Où est ton Dieu, maintenant ? » lui demandèrent-ils, en se moquant de lui. Mais aucune torture ne pouvait ébranler sa foi. Jamais les croyants ne renonceraient à l'islam.

Le boycott
Une nouvelle tactique fut mise en place par les chefs de la Mecque. Le Prophète et ses Compagnons furent chassés et contraints de vivre dans un endroit isolé de la ville. Aucune provision ne leur parvenait et ils eurent à souffrir de la faim et de la soif durant de longues périodes, ne mangeant presque rien pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Cet embargo commença pendant la septième année de la Révélation et dura trois ans. Néanmoins, grâce à Dieu, quelques personnes de bonne volonté parmi les persécuteurs ne purent supporter davantage cette pratique inhumaine. La situation se modifia quelque peu et le ban fut finalement levé.

Les gens purent à nouveau observer et écouter le Prophète (pbsl). C'était un bel homme, de taille moyenne, les cheveux et la barbe noirs. Ses dents brillaient quand il souriait. Mais c'était surtout son caractère et sa conduite personnelle qui faisaient la plus grande impression. Ses paroles étaient toujours pleines de conseils et de sagesse. Les habitudes et les traditions des sociétés tribales d'Arabie furent ébran­lées etreconsidérées à la lumière de l'incroyable esprit de ses enseignements. Il dit : « Soutiens ton frère, qu'il soit juste ou injuste. » Un homme demanda : « O Messager de Dieu ! Je peux l'aider s'il est juste mais comment puis-je l'aider s'il est injuste ? » II répondit : « Empêche-le de commettre l'injustice, c'est ainsi que s'exprimera ton aide à son égard' . »
La gentillesse et la miséricorde de la person­nalité de Muhammad était inégalables. Souvent, quand il passait près d'un groupe d'enfants, il cares­sait leur tête affectueusement et parfois même se mettait à jouer avec eux. Il dit : « II existe auprès de Dieu une centaine de grâces dont une seule est descendue parmi les djinns, l'humanité, les bêtes, les oiseaux et les insectes. Par cette grâce, ils tendent les uns vers les autres ; par elle, ils se témoignent mutuellement de la bonté ; par elle encore, ils mani­festent de l'affection aux plus jeunes parmi eux. Dieu s'est réservé, pour Lui, quatre-vingt dix-neuf grâces au moyen desquelles II manifestera Sa bonté à Ses servants le Jour de la Résurrection. »
II accorda une place d'honneur à la femme. D'un bond, l'Islam lui donna une place dans la société qui était inimaginable à l'époque, lui garantissant des droits et des libertés que l'on ne trouvait nulle part ailleurs. « Le Paradis se trouve aux pieds des mères"», dit-il. Mais la plupart persistait toujours dans leur ignorance et continuait à le repousser.
Ce fut lors de la dixième année de la Révélation que Muhammad (pbsl) eut le plus intense chagrin de sa vie. Son oncle Abu Talib, qui l'encourageait et le protégeait, mourut. Ce deuil fut suivi de très près par le décès de sa chère épouse Khadija. S'ajoutant encore à ce chagrin, le peuple de Ta' if, vers qui il était allé annoncer le message de l'islam, le repoussa sans état d'âme en lui lançant des pierres et en le blessant. Ce fut pendant cette période de difficulté extrême que fut accordé au Prophète (pbsl) le plus grand honneur de la part de Son Seigneur le Très-Haut, le miraculeux Voyage nocturne.

Le voyage nocturne
Durant cette nuit très étrange, l'Ange Gabriel vint trouver Muhammad et le réveilla. Il l'invita à monter sur un animal nommé al-Buraq. Aussitôt, il fut transporté à la vitesse de la lumière jusqu'à la mosquée d'al-Aqsa, à Jérusalem. Là, en ce lieu sacré, au cœur de Jérusalem, Muhammad rencontra une assemblée de prophètes du passé et il guida leur prière commune.
L'Ange Gabriel le prit alors et le fit monter à travers les sept cieux pour qu'il soit témoin des mystères invisibles de l'univers et pour qu'il puisse contempler certains signes de Dieu.
D'après la tradition, le Prophète dit : « Quand je pénétrai dans le ciel le plus bas, je vis un homme assis alors que passaient devant lui les âmes des hommes et des femmes. À celle de sa droite, il sourit et dit : « Une bonne âme tirée d'un bon corps » et vis-à-vis de l'autre, sur sa gauche, il se renfrogna et dit :« Une âme mauvaise tirée d'un corps malsain. » Je dis : « Qui est-ce, ô Gabriel ? - C'est Adam et les personnes à sa droite et à sa gauche sont sa descen­dance. Ceux de la droite sont les gens du Paradis, ceux de la gauche sont les gens de l'Enfer. » Ensuite, Muhammad (pbsl) monta avec l'Ange Gabriel à travers les cieux successifs, rencontrant différents prophètes : Jésus, Jean, Joseph, Aaron, Moi'se (que la Paix soit sur eux) jusqu'à ce qu'ils atteignent enfin le septième ciel. Il y avait un homme assis sur un trône à la porte de la demeure immortelle. « Je n'ai jamais vu un homme qui me ressemblait autant », dit le Prophète. « C'était mon père Abraham.. , » Puis Gabriel apparut à nouveau au Prophète dans toute sa lumière et son angélique splendeur. Ils avaient atteint le Jujubier de la plus extrême limite, au plus haut des cieux, le Sidrat al-Muntaha, entouré de mystérieuses couleurs, parfaitement indescriptible.
. Le coeur n'a pas menti en ce qu'il a vu.
. Lui contestez-vous donc ce qu'il voit ?
. Il l'a pourtant vu, lors d'une autre descente,
. près de la Sidrat-ul-Muntaha,
. près d'elle se trouve le jardin de Maawa :
. au moment où le lotus était couvert de ce qui le couvrait.
. La vue n'a nullement dévié ni outrepassé la mesure.
. Il a bien vu certaines des grandes merveilles de son Seigneur. Coran 53.11,18 Sourate annajm

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